Les inspecteurs en bâtiment résidentiel et commercial savent que des dangers potentiels, rencontrés au cours de leurs inspections, font partie des risques inhérents à leur profession. Outre l’équipement de protection individuelle (EPI) approprié que les inspecteurs doivent porter et les outils et les dispositifs de protection adéquats dont ils doivent s’équiper, les inspecteurs doivent être conscients de toute exposition à des matériaux divers pouvant conduire à des réactions physiques indésirables, au sein des systèmes et des composants du bâtiment qu’ils inspectent. Les effets vont varier, de légèrement irritants à des menaces pouvant être fatales.
Avec l’aide de ses membres, InterNACHI a fourni de nombreux articles et cours offrant des directives quant à la sécurité des inspecteurs. Il est important de se mettre à jour en la matière car de plus en plus de menaces sont découvertes, y compris occasionnellement lors de déclarations par des organismes gouvernementaux américains confirmant certaines menaces.
Le HHS a Ajouté de Nouvelles Substances à son Rapport sur les Substances Cancérogènes
Le 10 juin 2011, le Département Américain de la Santé et des Services aux personnes (HHS) a ajouté à son dernier Rapport sur les Substances Cancérogènes (RSC) huit nouvelles substances. Initialement mandaté par le Congrès, le Rapport est fait par le Programme National de Toxicologie (PNT) pour le secrétaire du HHS. Il comprend maintenant 240 produits chimiques, agents biologiques et autres substances que le PNT estime appartenir à l’une de ces deux catégories : des cancérogènes pour l’Homme qui sont connus ; et des substances dont on peut raisonnablement prévoir qu’elles sont cancérogènes pour l’Homme. Des facteurs tels que les prédispositions individuelles ainsi que la quantité et la durée de l’exposition vont en définitive déterminer si une substance qui figure au RSC va être à l’origine de cancers chez l’Homme.
Selon le National Institute of Environmental Health Sciences, mené sous l’égide du National Institutes of Health, la participation des secteurs publics et privés peut conduire à la nomination d’un agent qui est suspecté d’être à l’origine de cancers. Cet agent subira des tests scientifiques approfondis, ainsi qu’une période de consultation publique, avant de finir sur la liste. D’autres organismes fédéraux, notamment le Environmental Protection Agency, les Centers for Disease Control and Prevention, le Food and Drug Administration et le Occupational Health and Safety Administration, entre autres, fournissent leurs propres données et leur expertise dans le processus d’évaluation.
Les nouveaux ajouts au 12ème Rapport sur les Substances Cancérogènes sont notamment:
De cette liste, il y a eu confirmation que le formaldéhyde et les acides aristolochiques sont cancérogènes, tandis qu’on s’attend à ce que les six autres présentent des risques de cancer.
La Politique et la Protection
On sait déjà que le formaldéhyde et certaines fibres inhalables (telles que celles trouvées dans l’isolant) sont des irritants majeurs en cas d’exposition prolongée ou répétée et que ces substances posent un risque connu pour les inspecteurs immobiliers et ceux travaillant dans le secteur de la construction. Le formaldéhyde, en particulier, a été classé dans la catégorie des agents cancérogènes présumés dès le second RSC, et s’est frayé un chemin dans la catégorie des cancérogènes connus suite à des années de tests répétés.
Mais l’industrie des produits chimiques a exercé une pression considérable qui a, semble t-il, ralenti les résultats et a retardé de plusieurs années la publication du dernier RSC. Normalement, la publication d’un RSC résulte dans des campagnes d’éducation et de sensibilisation, ainsi que dans une législation fédérale destinée à protéger le public et peut tracer ou redéfinir les limites quant à l’exposition sur le lieu de travail. Des lois peuvent être promulguées soit pour limiter soit pour interdire l’utilisation de telles substances lors de la fabrication et l’importation de produits cancérigènes.
Le Formaldéhyde: Un Vieil Ennemi
Les premières normes limitant le formaldéhyde dans les produits en bois composite vendus et fabriqués aux Etats-Unis ont été adoptées par le Président Obama en 2010. Il s’agit des normes les plus exigeantes au monde car elles visent les résines et les colles contenant du formaldéhyde utilisées dans la fabrication de panneaux de particules et de panneaux de fibres à densité moyenne, traditionnellement utilisés pour fabriquer des armoires et du mobilier à faible coût, et du contreplaqué de feuillus, qui est un matériaux couramment utilisé dans le revêtement de sol. D’ici janvier 2013, date à laquelle ces normes doivent entrer en vigueur, les émissions de formaldéhyde des produits en bois composite seront plafonnées à 0,09ppm (parties par million).
Malgré la solidité et la durabilité des matériaux tels que les panneaux de particules, la plupart contiennent du formaldéhyde et d’autres composés organiques volatiles (COV) dont les émissions ne justifient pas les risques pour la santé encourus. Les symptômes mineurs dus à une exposition prolongée sont notamment une irritation des yeux, du nez, de la gorge et des voies respiratoires, des irruptions cutanées, de la fatigue et des maux de tête. Si la personne est sensible, il est possible qu’elle fasse une crise d’asthme. On a désormais confirmation que cette substance peut causer un cancer du rhinopharynx qui affectera le pharynx.
Le formaldéhyde est non seulement trouvé dans les produits de bois composites, mais aussi dans les fibres synthétiques, dans les revêtements textiles et dans les plastiques. Le Dr. Otis Brawley, médecin-hygiéniste en chef pour l’American Cancer Society, est particulièrement concerné par l’usage répandu du formaldéhyde dans les structures et les composants des habitations, ainsi que dans les meubles et les objets ménagers. Il a d’ailleurs déclaré au New York Times que « C’est l’odeur trouvée dans les nouvelles maisons… Le Formaldéhyde est partout. » De nombreuses personnes ont été exposées inutilement à cause du retard tactique dans la publication du dernier RSC, et les conséquences négatives sur les statistiques sur le cancer, qu’il soit fortuit ou dans le cadre professionnel, restent à être déterminées.
Autres Substances Cancérogènes qui ont été Ajoutées et Leurs Effets
Selon le 12ème RSC, des sept autres substances cancérogènes certaines posent des risques directs et d’autres posent des dangers moins importants ou indirects pour les inspecteurs en bâtiments et les propriétaires. Voici quels sont leurs caractéristiques et leurs risques :
Résumé des Substances Récemment Examinées
Substance | Statut de référence | Description de la substance |
Acides Aristolochiques | Cancérogène pour l’Homme | Végétal |
Formaldéhyde | Cancérogène pour l’Homme | Produit Chimique Industriel |
Captafol | Raisonnablement prévu comme étant Cancérogène pour l’Homme | Fongicide |
Carbure de Tungstène-Cobalt : Poudres et Métaux Durs | Raisonnablement prévu comme étant Cancérogène pour l’Homme | Métal |
Certaines* Laines de Fibres de Verre (Inhalables) | Raisonnablement prévu comme étant Cancérogène pour l’Homme | Fibre Synthétique |
o-Nitrotoluène | Raisonnablement prévu comme étant Cancérogène pour l’Homme | Produit Chimique Industriel |
Riddelliine | Raisonnablement prévu comme étant Cancérogène pour l’Homme | Végétal |
Styrène | Raisonnablement prévu comme étant Cancérogène pour l’Homme | Produit Chimique Industriel |
* Toutes les laines de fibres de verre ne vont pas provoquer des cancers. « Certaines » se réfèrent aux fibres qui vont pénétrer dans les voies respiratoires, sont plus résistantes et restent dans les poumons pendant longtemps.
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Conseils de Sécurité Destinés aux Propriétaires
L’Association Internationale des Conseillers en Air Intérieur Certifiés (IAC2)
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